Pour se préparer à filmer l’exercice 2 :, nous avons déjà vu quelques extraits de films qui nous ont donné quelques pistes.
Nous avons été marqués par l’utilisation très différente d’un réalisateur à l’autre d’ éléments naturels comme la pluie, la neige, le brouillard…:
Voici ceux qui nous ont le plus marqué :
Dans Shining, la neige crée une ambiance très inquiétante. C’est l’angoisse et la peur qui ressort de la scène finale du film où le père devenu fou va finir congelé dans le labyrinthe…
Dans les amants du pont neuf, les retrouvailles entre les deux personnages se font dans la neige. La neige est cette fois romantique et même comique, car il glisse jusqu’à elle.
Dans Amarcord de Fellini, la neige donnait plutôt un effet de conte au film…
Nous retenons particulièrement l’ouverture du film No Man’s land, qui se fait entièrement dans le brouillard, car une relève de l’armée bosniaque s’y perd et on a plus aucun repère comme eux.
Puis, au lever du soleil, après un fondu enchaîné, on voit que les soldats sont face aux lignes serbes. L’effet de surprise est garanti. On bascule à ce moment-là dans un film tragique de guerre. Le soleil les éblouit. Ils sont surpris par la présence des ennemis en face. Ici, l’utilisation des éléments météo a permis au réalisateur de passer d’un genre à l’autre et de jouer avec les nerfs du spectateur pour nous faire passer du sentiment de « protection, avec même des traits d’humour dans ce brouillard épais » à la « surprise » puis l’ « horreur sous le soleil éblouissant».
Cela nous a donné envie de voir la suite du film. Ainsi, nous avons vu le film en entier juste avant les vacances de Noël. De plus, il colle assez bien à ce qu’on étudie cette année en classe pour le brevet.
Pour la pluie, nous retiendrons le petit fugitif, car c’est émouvant après la tempête de voir cette plage se vider, ce qui permet au petit garçon de retrouver son frère. Nous avons été attendries.
Marilou, Juliette et Lucile.
Un résumé des extraits visionnés dans notre atelier et des réactions des élèves :
La pluie :
Nous avons recensé dans Le petit fugitif tous les effets pour rendre compte de la pluie : gens qui courent, le son de la gouttière, l’enfant trempé, gouttes, les gens qui trouvent des abris, filmer des espaces qui viennent de se vider dans la précipitation…Le montage de tous ces plans courts rendent bien compte de la sensation de la pluie qui prend les gens par surprise.
Les deux enfants se retrouvent grâce à cette tempête qui vide la plage, et c’est ce qui crée la force de l’extrait. On a l’impression que les différents plans sont des plans documentaires pour en arriver à ce beau plan d’ensemble où le petit frère est perdu dans l’immensité de cette plage.
Dans Le voleur de bicyclette, on a eu l’impression que la pluie était plus forte et parfois moins réelle. On retrouve aussi l’idée que les personnages vont trouver un abri grâce à cette pluie, prétexte pour le réalisateur pour filmer une scène incongrue.
Le soleil, la chaleur :
Dans Amarcord, on entend les cigales et on ressent l’été grâce à un paysage où on peut difficilement se mettre à l’ombre, sauf avec les quelques arbres, ou la maison. Il y a une légèreté, et la scène de la pierre que l’enfant veut mettre dans le landeau du bébé nous a fait rire. Les champs de blé rappellent aussi l’été.
Dans Etre et Avoir, nous avons vu la succession de plans courts pour montrer le bien-être de la pause pique nique en été, pour finir sur un beau plan d’ensemble près des champs.
L’automne :
Nous ne sommes pas restés longtemps sur cette saison, car nous la vivons et on a essayé de la filmer dans la cour avec les plans lumières. Les feuilles et leur couleur est ce qui ressort le plus de l’automne comme dans Walden. Le jeu avec les flaques d’eau sont aussi souvent évocatrices de cette saison.
La neige :
Elle est soit triste comme dans Sans toit ni loi, où la jeune fille est sans abri avec sa tente dans un paysage de désolation Elle essaye de survivre dans le froid.
Elle peut être angoissante comme dans Shining, mais aussi romantique comme dans Les amants du Pont neuf, ou encore féérique comme dans Amarcord, où la neige sert à la reconstitution d’un univers rassurant, surtout quand la neige est vue depuis l’intérieur d’un appartement.
Le brouillard :
Il peut signifier la perte de repères comme dans l’ouverture de No man’s land, ou créer une atmosphère de conte fantastique comme dans Amarcord avec le petit enfant au chaperon rouge perdu à travers les arbres dénudés. Dans les deux cas, les personnages sont quand même perdus ! On ne sait plus où on est.Par contre, cela doit être difficile à filmer !