Nous avons préparé tous les accessoires pour notre cabane et toutes les tenues pour les acteurs :
Nous avions choisi un lieu qui contenait à la fois de la nature et des bâtiments et surtout beaucoup d’espace pour bien voir le ciel et faire des plans larges :
Chacun d’entre nous avait un rôle bien précis dans l’équipe technique :
Nous avons bien profité de la présence de l’arbre au milieu du terrain :
Notre classe a participé au dispositif « Enfants reporters, premiers regards » coordonné par l’OCCE 66, l’Office Central de la Coopération à l’École. Il s’agissait de réaliser un reportage photographique ayant pour thème « Mise en lumière ».
Nous avons de suite pensé au travail mené en classe sur l’Intérieur/extérieur au cinéma et nous avons décidé de réfléchir à comment le soleil qui brillait à l’extérieur rentrait à l’intérieur de notre école et quels changements il y apportait.
Nous avons pris beaucoup de photos et nous vous en montrons seulement quelques-unes.
Les plus intéressantes seront exposées en septembre prochain dans le cadre du festival de photo journalisme de Perpignan : « Visa pour l’image »
Un des groupes en plein travail :
Nous nous sommes réunis plusieurs fois pour décider de l’histoire que nous voulions raconter.
Tout le monde a donné son avis, nous sommes arrivés à une histoire qui convenait à tout le monde et nous avons écrit le synopsis.
Nous avons décidé que l’action se déroulerait sur la plage de Sainte Marie car l’équipe qui avait tourné des minutes Lumière là-bas avait trouvé que l’espace permettait beaucoup de possibilités de cadrages et qu’on y sentait bien la météo.
Nous avons écrit le séquentiel et le scénario en essayant de limiter les dialogues et de rester dans les 10 minutes du maximum imposé. Nous sommes en train de réfléchir à des découpages possibles pour chaque séquence.
Nous avons décidé que chaque personnage aurait un caractère très différent, ce qui nous a beaucoup aidés au moment de choisir lesquels d’entre nous allaient jouer un rôle dans le film.
Nous avons affiché des photos de la plage en classe pour nous aider à nous mettre dans l’ambiance…
La minute Lumière de Chloé, 8 ans : « Sur le petit chemin qui mène à la plage »
Ce que nous aimons dans cette minute, c’est le silence et l’immobilité qui suivent l’agitation et les cris du début. A la fin, il ne reste plus que les cris de plus en plus lointains des enfants, les oiseaux qui recommencent à chanter et la petite brise qui agite les arbustes.
La minute Lumière de Cassidy, 8 ans : « Clara court au bord de l’eau sur la plage de Sainte Marie. »
Clara avait prévu une tenue spéciale pour le tournage des minutes sur la plage. Cassidy voulait à la fois filmer Clara en train de courir, les vagues sur la plage, le beau ciel nuageux et les montagnes au loin. Ce plan nous a fait penser à la fin d’un film.
La minute Lumière de Clara, 8 ans : « Construction de cabanes en roseaux sur la plage. »
Nous trouvons que Clara a très bien choisi son cadre : d’un côté, les roseaux agités par le vent et de l’autre, le groupe d’enfants. La contre plongée permet de bien voir le ciel. En voyant cette minute, tout le monde a pensé à la fin de «Melancholia « de Lars Von Trier. C’est aussi à cet extrait que pensaient nos copains quand ils jouaient.
La minute Lumière d’Evan, 8 ans : » Tôt le matin, essai raté de cerf-volant sur la plage. »
Au début, nous pensions que cette minute était ratée car le cerf-volant ne décolle jamais. Pourtant, nous l’aimons bien justement pour ça. C’est rigolo de voir les efforts qu’ils font pour faire voler le cerf-volant. Nous aimons bien aussi que les deux personnes parcourent tout l’espace de droite à gauche et de gauche à droite et même qu’ils sortent du champ.
La minute Lumière de Julia, 8 ans : « Arrivée sous le préau de l’école Arago un matin pluvieux. »
Cette minute nous plait car nous trouvons que Julia a bien choisi son cadre : l’image est partagée en deux, comme dans une double scène. A droite du poteau, on voit les enfants arriver sous le préau et, à gauche, on voit le mauvais temps dans la cour, le sol mouillé, le ciel blanc et le vent qui fait bouger le palmier.
La minute de Lennie-Noa, 8 ans : « Le sol glissant de la cour de récréation, juste après la pluie. »
Nous avons aimé les glissades du garçon. Il ne faisait pas exprès mais il a continué quand il s’est rendu compte qu’on le filmait. Il s’est déplacé jusqu’au fond de la cour et est revenu et ça nous a plu. Autour de lui, les autres enfants marchent vite et se protègent avec des capuches. On sent bien le mauvais temps.
La minute de Mahé, 8 ans : « Marche vers le soleil, tôt le matin sur la plage de Sainte Marie. »
Nous aimons beaucoup le ciel magnifique et le soleil qui passe par un trou dans les nuages. Nous aurions aimé que Mahé commence à filmer plus tôt, quand le garçon entre dans le champ, mais il avait le soleil dans les yeux et n’y voyait pas très bien.
Le jour du tournage, nous avons apporté tous nos accessoires d’hiver : bonnets, écharpes, gants. Nous avons essayé de filmer à la fois le soleil du matin et les arbres dénudés.
Nous avons fait beaucoup d’essais pour choisir nos axes de pris de vue.
Nous avons gardé le même lieu et exactement la même histoire que dans la séquence « Saisons : automne », mais nous avons décidé de placer différemment les acteurs pour qu’on voit mieux les arbres sans feuilles.
Clara s’est très bien débrouillée au cadre, elle a réussi de beaux panoramiques très lents ; nous en garderons un pour la fin de la séquence.
Notre photographe de plateau a beaucoup aimé le parc de Bompas sous le soleil d’hiver !
Nous nous sommes séparés en deux groupes :
Un premier groupe a travaillé avec Olivier : des longs plans fixes et bien cadrés autour du thème d’une sieste et d’une rêverie au bord du canal avec une petite brise d’automne.
L’autre groupe a pris la petite caméra de l’école et a tourné des plans plus courts et spontanés avec beaucoup de mouvements en ayant dans l’idée de réaliser un montage s’inspirant de « Walden » de Jonas Mekas.
Nous sommes allés visiter le musée du cinéma de Girona. Nous avons découvert tous les objets d’optiques que les hommes ont créés pour donner l’illusion du mouvement. Nous les avons tous manipulés, de la lanterne magique au praxinoscope, en passant par le zootrope le thaumatrope et le phénakistiscope, et nous avons terminé par la projection de plusieurs minutes Lumière.
Dans l’autobus, pendant le trajet, nous avons été très sensibles aux variations météorologiques.
Il se passait beaucoup de choses « entre la terre et le ciel »
Nous sommes allés voir « La vie est immense et pleine de dangers » au cinéma. C’est un film documentaire de Denis Gheerbrant. Ce film nous a beaucoup intéressés : il nous montre comment des enfants atteints du cancer vivent au quotidien dans un hôpital parisien. Nous suivons plus particulièrement un enfant de 8 ans, Cédric, depuis son arrivée à l’hôpital jusqu’à sa guérison, en passant par toutes les épreuves qu’il a doit traverser.
Ce film est presque entièrement tourné à l’hôpital. Pourtant, dans toutes ces séquences tournées à l’intérieur, l’extérieur est présent grâce aux fenêtres que le réalisateur a filmées très souvent. Nous y avons été attentifs car nous avions travaillé en classe sur la notion d’intérieur/extérieur en visionnant des extraits de films. Nous nous sommes interrogés sur ce choix de filmer si souvent les fenêtres.
Les plans de fenêtres, très présents dans le film, nous permettent de nous évader un peu. Ils constituent une respiration pour les spectateurs et aussi pour les enfants malades. Nous avons, aussi pensé que l’extérieur pouvait signifier pour eux la sortie de l’hôpital et donc la guérison.
Ces plans, dans lesquels les fenêtres sont filmées plein cadre, permettent aussi de voir défiler les journées et les saisons. Quelquefois, le moment de la journée ou le temps qu’il fait sont en accord avec ce que ressentent les enfants qui viennent de parler ou qu’on vient de nous montrer : la colère, l’ennui, l’espoir, la résignation… D’autres fois, ce n’est pas le cas du tout.
Les plans sur les fenêtres nous montrent que la vie continue ailleurs, que l’intérieur de l’hôpital et l’extérieur sont deux mondes séparés. D’autres fois, au contraire, un même plan montre à la fois l’intérieur et l’extérieur grâce aux reflets dans la vitre. Les deux mondes, alors, se superposent.
Dans tous les cas, ces plans de fenêtres, qui correspondent souvent à des moments sans paroles, nous permettent de réfléchir à ce qui vient d’être dit ou montré, de ressentir nos propres émotions.
Nous voulions tourner une sensation pluie mais la pluie n’est jamais venue. Alors, nous avons décidé de tourner « sensation après la pluie ». Nous avons apporté tout un tas d’accessoires de la maison et nous avons tout bien préparé.
A l’aide de brumisateur, nous avons mouillé nos cheveux, nos vêtements et nos parapluies…
Avec le tuyau d’arrosage, nous avons inondé la cour pour pouvoir sauter dans les flaques d’eau …
Nous avons beaucoup réfléchi pour choisir les meilleurs axes de prise de vue :
Nous avons arrosé les branches des oliviers pour filmer les gouttes d’eau qui tombent des feuilles mais il a fallu protéger la caméra :
Comme nous voulions filmer le sol mouillé, nous avons fait beaucoup de plongées :
Nous avons tourné la première séquence de l’exercice « Saisons » : celle de l’automne.
En classe, nous nous étions d’abord mis d’accord sur la situation que nous voulions filmer. Au départ, la situation était un peu complexe, mais nous l’avons simplifiée au maximum en tenant compte du nombre de plans imposés. Nous nous sommes aussi dit que nous n’étions pas obligés de donner tous les détails, que c’était bien si ça restait un peu mystérieux.
Nous avons choisi un endroit du parc de Bompas où se trouve un îlot d’arbres aux couleurs de l’automne, au milieu d’arbres dénudés. Malheureusement, les feuilles mortes s’étaient amassées à un endroit qui ne nous convenait pas et nous avons du les transporter devant les tables où nous devions filmer. Notre photographe de plateau, Julia A., a pris des photos de ce moment et comme ce sont des photos qui parlent bien de l’automne, nous avons décidé de les publier.
Le tournage s’est très bien passé. Ce qui nous a pris le plus de temps, c’est de choisir où nous allions placer la caméra et sous quel axe nous allions filmer. Une fois le cadre fixé, il ne nous a pas fallu faire beaucoup de prises.
Nous avons juste regretté qu’exceptionnellement, il n’y ait pas eu de vent ce jour-là, et que le soleil ait été si timide…
Bonjour.
Nous sommes les 29 élèves de la classe de CE2 de l’école François Arago de BOMPAS.
Nous sommes très heureux de participer cette année au projet « Au loin s’en vont les nuages, les enfants du monde filment le climat »
Nous habitons un village à quelques kilomètres de la mer, dans le sud de la France, près de la frontière espagnole.
Quand nous avons tourné nos minutes Lumière, nous nous sommes rendu compte qu’il faisait souvent très beau dans notre région. Nous aurions aimé pouvoir filmer des orages, de la pluie, de la grêle, des choses spectaculaires, mais il a fait tout le temps très beau en octobre, chez nous ! C‘est souvent comme ça, mais on n’en avait jamais vraiment pris conscience, c’est tellement naturel !
Même la Tramontane, le vent, qui pourtant, souffle souvent très fort en Roussillon, est restée très discrète… mais pas suffisamment pour nous éviter des problèmes de prise de son !
Alors, nous avons filmé des ciels bleus, un peu de vent dans les feuilles des arbres et surtout de beaux ciels changeants quand le soleil est encore bas, le matin, sur la plage de Sainte Marie.
Il nous tarde de découvrir toutes les minutes tournées par les ateliers un peu partout en France et dans le monde !
