Une séance commune avec l’école Gabriel Péri : Jiburo

Nous sommes allés avec la classe de CM2 de l’école Gabriel Péri voir Jiburo à Mon Ciné à Saint Martin d’Hères ( notre partenaire culturel).

IMAG2607Voici quelques impressions après le film: 

« J’ai apprécié ce film pour plusieurs raisons. Ce qui m’a plu, ce sont les longs plans fixes. On peut observer le jeu des acteurs plus longtemps, mais aussi les moindres détails dans le champ. Le film est un vrai ascenseur émotionnel avec le garçon exaspérant, et au final, qui n’est pas si cruel que cela en laissant sa grand-mère avec de la tristesse dans les yeux à la fin ».

L’ensemble des élèves ont plutôt apprécié, même si le regret général est que l’on n’a pas pu voir le film en VO. La version française sur la voix du petit garçon était vraiment insupportable et a gâché le jeu de ce jeune acteur.

La question du jeu dans ce film: 

« Le jeu évolue sous différentes formes, ce qui est assez similaire à notre travail cette année, faire évoluer le jeu, trouver des idées, des scénarios qui s’y rapportent. Le jeu signifie aussi l’enfance. Sang-Woo joue sans arrêt, et ses jeux se rapprochent de ceux que l’on a filmé pour l’exercice 1.

L’évolution du jeu comme prétexte d’évolution du personnage principal. 

Au départ, Sang-Woo est bloqué dans son monde . Il ne veut pas partager ses jouets. Il dresse  un mur entre lui et les autres grâce au jeu. Le jeu le plus représentatif de cet état est la console.

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D’ailleurs, quand il manque des piles, cela le met dans un état très nerveux, car cela lui enlève la « protection » qui l’épargne d’aller vers les autres. Cependant, il va se libérer et sortir de son monde vers la fin.

C’est ensuite par le biais des cartes sur lesquelles il dessinera qu’il pourra apprendre à écrire à sa mamie.

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Le jeu comme moyen d’entrer en contact avec les autres. 

Le jeu est un moyen de communiquer entre la grand-mère et l’enfant qui ne peuvent le faire autrement. Par ailleurs, lorsque Song Woo rencontre la fillette, la communication se fait grâce au jeu quand il pénètre dans son espace imaginaire tracé au sol.vlcsnap-2017-06-06-18h10m19s974 vlcsnap-2017-06-06-18h10m43s253

Sur l’ensemble du film, la grand-mère et Song Woo jouent au chat et à la souris. Le petit garçon la fuit et la suit en même temps. C’est assez frappant dans la scène en plongée totale lors de laquelle il fait des rollers autour d’elle.

vlcsnap-2017-06-06-18h12m28s043Ils sont proches, mais en même temps, ils sont prisonniers d’un jeu cruel dans lequel on ne sait pas lequel des deux va finir par craquer. La scène où il finit par poser une couverture sur sa mamie est particulièrement émouvante, car il y a enfin une pause dans ce jeu cruel.

On voit aussi à un moment la mamie retourner dans le monde de l’enfance en jouant au jeu de Song Woo pendant la sieste. C’est là encore un moyen de se rapprocher de son petit-fils discrètement, et par un autre moyen que la parole.

Par ailleurs, le jeu de la « vache enragée » rappelle celui de l’arroseur arrosé des frères Lumières. Song Woo se moque au départ de l’autre garçon qui est poursuivi, puis il sera pris à son propre piège…Il se sentira coupable de sa blague. Cette blague sera aussi le moyen de rentrer en contact avec les autres enfants du village.

Merci à Soline pour cet article.

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