Archives de l’auteur : Escola Carlitos, élèves du CM2 A

1^er jour

Nous allons vous raconter brièvement comment s’est passé le tournage de notre court-métrage. Comme nous l’avons déjà dit dans notre dernier post, nous sommes allés dans une petite ville de l’état de Sao Paulo qui s’appelle Monte Alegre do Sul. En arrivant, nous avons laissé nos valises à l’hôtel et nous sommes allés visiter le village.

Parmi les lieux possibles dont nous avions besoin pour notre film, nous avons visité un cimetière, la maison du grand-père, le musée Maria Fumaça, une ferme et aussi les rues du village. Dans chacun de ces espaces, nous avons commencé à avoir des idées de comment filmer, dans quelles positions nos personnages pourraient se mettre et aussi quelles étaient les conditions d’éclairage.

Dans la ferme, nous avons rencontré le propriétaire, monsieur Zaga, qui nous a aidé dans une scène très importante du film. Il nous a enseigné à jouer aux billes à la manière de comment il a appris quand il était enfant : il nous a expliqué les règles, comment démarquer l’espace de jeu et la façon de tenir et de lancer la bille.

2^ème jour

Le deuxième jour, nous avons dû faire face à un grand imprévu : la pluie. Comme nous ne pouvions pas filmer dans les locaux externes, nous avons dû modifier notre scénario. Le matin, nous sommes allés à la ferme et nous avons fait une réunion avec toute la classe et, ensemble, nous avons adapté quelques scènes à des espaces couverts où nous pouvions travailler en toute sécurité.

À la fin de la matinée, la pluie semblait s’être arrêtée et nous avons décidé d’enregistrer la scène des deux frères à vélo. C’était un plan simple mais qui a tout de même donné quelques bonnes prises. Les équipes ont pris un peu de temps à travailler en harmonie.

Dans l’après-midi, nous avons continué la scène du vélo, mais cette fois avec un plan qui montrait les personnages se déplaçant sur la route. Pour réussir à filmer ce plan, nous avons utilisé une camionnette afin de pouvoir y mettre la caméra et accompagner les acteurs qui pédalaient.

Nous avons finalisé notre journée en faisant la scène du cimetière, et malgré les quelques goutes de pluie, nous avons réussi à avoir une journée bien productive.

3^ème jour

Le 3^ème jour, nous avons décidé d’enregistrer toutes les scènes qui se passaient à la ferme : l’arrivée des frères, la partie de chat avec le garçon mystérieux, et la partie de billes. Nous avons fait de nombreux plans et beaucoup de prises tout au long de cette journée. Nous nous sommes rendu compte à quel point il est difficile de faire un film, car une erreur simple, un regard dans la mauvaise direction, un mouvement en retard de la caméra, un passage du boom dans le cadre, et nous devions tout recommencer. Ce fut une journée très fatigante, en particulier pour les acteurs qui étaient épuisés.

4^ème jour

Lors de ce 4^ème jour, nous nous sommes réveillés tôt et nous sommes allés filmer car notre temps était limité. Même si nous étions tous un peu fatigués, nous avions encore du pain sur la planche. En premier, nous sommes allés à la Maria Fumaça tourner la dernière scène du film, dans laquelle nos protagonistes allaient trouver une chose très importante. En fin de matinée, nous sommes retournés à la ferme et nous avons refait la scène des billes, car le jour précédant la lumière avait été très réduite. Ensuite, nous avons déjeuné et nous sommes rentrés à Sao Paulo.

Bonjour !

Après nos grandes vacances d’été, nous avons commencé notre nouvelle année en nous rappelant ce que nous avions appris sur le langage cinématographique jusqu’à présent : ce qu’est un plan, les types de cadrages, les types de mouvements de caméra, la coupe, le champ et le contre-champ etc.

Ensuite, nous avons dû faire un exercice dont l’objetif était de filmer un jeu qui passe la sensation de vertige. Nous avons choisi de filmer dans le Parque da Água Branca, un endroit très agréable plein d’arbres, de végétation, d’oiseaux, de tortues et de chevaux. Pendant le cours de préparation, nous avons eu une discussion sur comment filmer un jeu de vertige et nous avons vu quelques extraits de films pour illustrer l’exercice. Nous avons analysé des extraits de « Partie de campagne », « Les quatre cents coups », « Le petit fugitif » et un plan Lumière dont le jeu était de lancer les personnes en l’air.

Nous avons divisé la classe en 4 groupes. Chaque groupe a filmé à des moments différents, au cours de 2 journées.

Groupe 1 – Rodrigo, Felipe Pracidelle, Carolina Silva, Lillian Andersen, Clara Durães, Pedro Durães

Jeu: Colin-Maillard

Sensation: perdre la notion d’espace

Notre groupe a voulu filmer dans un lieu plein de piliers et de colonnes. Nous avons eu l’idée du colin-maillard car nous pouvions faire tourner un personnage et le faire se déplacer et se perdre dans cet espace si intéressant. Nos choix de cadrage ont été faits de façon à montrer le lieu de manière limitée, de la même manière que notre personnage vivait le jeu. Nous avons trouvé la réalisation de l’exercice difficile car nous devions filmer plusieurs fois le même plan. Dans chaque plan, nous avons échangé les fonctions de cameraman, réalisateur et son, tandis que les personnages restaient les mêmes.

Groupe 2 – Pietra Erlichman, Raffi Putinatto, Lorenzo Pardini, Lucas Grizo, Lorena Guimarães, Isabella Ward

Jeu: Marcher sur un mur

Sensation: équilibre / déséquilibre

Nous avons filmé dans une petite place et nous nous sommes rendu compte de l’existence de ce muret. Nous avons alors tout de suite décidé de faire un jeu d’équilibre. Pour donner la sensation de vertige, nous avons filmé les pieds du personnage dans un plan fermé en essayant de marcher en ligne droite, et aussi, dans un plan avec les bras ouverts dans un geste d’équilibre. Un fait curieux a été que pendant que nous étions en train de filmer, un tracteur très bruyant est passé à côté de nous, et nous avons alors pensé qu’il ne serait pas possible d’utiliser ce plan. Au montage, nous nous sommes aperçu qu’il serait intéressant de l’utiliser en raison du son, un élément qui retirait la concentration du personnage et qui provoquait également cette même sensation chez le spectateur.

Groupe 3 – Carolina, André, Felipe Sanches, Gustavo, Georgia, Helena, Victoria, Lucas

Jeu: Balançoire

Sensation: vitesse / froid au ventre

En arrivant au parc, nous n’avions pas une idée très claire de ce que nous allions filmer. Nous avons marché un peu en observant les emplacements possibles et en imaginant les histoires que nous pourrions raconter. Nous avons choisi le jeu dans un endroit où nous avons trouvé deux balançoires avec un fond plein d’arbres. La balançoire donnait la sensation de mouvement, mais pour rendre notre histoire plus intéressante nous avons décidé qu’il devait y avoir un défi entre les personnages pour que leur vitesse sur la balançoire augmente petit à petit. En pensant à cette sensation de vitesse, nous avons filmé quelques plans fermés, limitant ainsi la perception de l’espace et provoquant une plus grande impression de mouvement. Le son des chaînes a aussi été un élément qui a augmenté le rythme de la scène.

Groupe 4 – Arthur, Clara C, Daniel, Luiza, Rafael e Rebecca

Jeu: Cage à poules

Sensation: confusion

Nous avons choisi cet endroit parce que nous pouvions explorer diver types de mouvement de caméra dans le jeu. Rester la tête en bas, changer notre perception de l’espace, et de cette manière le spectateur peut sentir le point de vue de nos personnages. Nous avons choisi un plan ouvert pour présenter le jeu et après, des plans fermés qui intensifiaient la sensation de vertige. Ça a été assez difficile de filmer à l’intérieur du jeu. En effet, notre caméra a dû être mises dans des positions très inhabituelles !

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Après cet exercice, nous avons commencé à travailler l’argument de notre court-métrage.

Nous avons vu le court-métrage « Le pain et la rue » d’Abbas Kiarostami pour comprendre la structure d’un argument cinématographique. Chaque élève a écrit un argument individuel et nous avons ensuite fait dans la salle un scénario collectif à partir de l’idée que nous avons trouvé la plus intéressante.

La semaine prochaine, nous irons dans une ville appelée Monte Alegre do Sul pour filmer. Pour l’instant, nous en sommes aux préparatifs de la production (objets des scènes, costumes et emplacements). Nous avons hâte de filmer, ça va être super !

À la prochaine.

Bonjour !

Nous sommes la classe du CM1 du matin de l’École Carlitos. Nous sommes 26 élèves très drôles, créatifs et un peu agités.

Nous avons commencé le projet « Le Cinéma, cent ans de jeunesse » en regardant le court-métrage et le making-of du CM2 du matin qui relatait le dernier thème proposé par la Cinémathèque française, le climat au cinéma. Nous avons analysé beaucoup de choses sur l’histoire, nous avons posé des questions, mais, à la fin, la sensation que nous avions était d’imaginer comme ce serait super de faire notre film malgré tout le travail qu’il existe derrière chaque scène.

Pour ce faire, nous avons rencontré le cinéaste Paulo Pastorelo qui nous aidera tout au long de ce projet, en partageant toute son expérience et ses connaissances avec nous. Il nous a aussi un peu parlé de sa carrière et de sa relation avec l’école qui dure déjà depuis quelques années.

Nous nous sentons très motivés et anxieux par rapport à ce projet dont le thème actuel est le « Jeu au Cinéma ». Après tout, nous nous y connaissons beaucoup en jeux !

Dans le premier cours, notre professeur, Flávio Uno, nous a montré deux extraits de films. Le premier était « La fille et son chat » des Frères Lumière et le second, « Nanook, l’Esquimau » de Robert Flaherty. À partir de ces deux films, nous avons identifié les éléments qui structurent la façon de construire une scène cinématographique, à savoir le plan, l’encadrement, le découpage et le champ/hors champ.

Pour approfondir ces nouveaux apprentissages, nous avons fait quelques exercices pratiques. Le premier a été de filmer une situation du jeu cache-cache. Nous nous sommes répartis en deux groupes. Nous sommes descendus jusqu’à la cour de l’école et pendant que quelques collègues jouaient à cache-cache, d’autres filmaient cette situation de différentes manières : plan ouvert, plan fermé, avec la caméra fixe et avec la caméra en mouvement.

En analysant les plans, nous avons vu comment la manière de filmer affecte notre compréhension de la situation. Par exemple, dans les plans ouverts nous avions une plus grande sensation d’espace et dans les plans fermés, nous étions plus attentifs aux gestes des personnages.

Ayant déjà vécu cette première expérience, nous avons dû filmer un jeu dans un unique plan comme devoir à la maison.

Chacun de nous a apporté différents types de jeux : de société, de construction, symbolique et de compétition. En analysant chaque plan, Paulo nous a montré quelques extraits de films qui rappelaient nos productions, comme : Tomboy (Céline Sciamma), La récréation (Abbas Kiarostami) e Les quatre cents coups (François Truffaut).

Comme dernier exercice pratique, nous avons dû filmer la situation suivante : deux élèves, qui viennent juste d’être expulsés de la classe par leur professeur, sont mis dans un espace étroit. Dans cet espace restreint, les deux enfants improvisent un jeu qu’ils inventent avec ce qu’ils ont sous la main à ce moment-là : leurs corps, les objets et l’espace lui-même.

Nous nous sommes divisés en quatre groupes et chaque groupe a inventé une situation spécifique pour cette scène. Nous pouvions filmer en plan séquence ou découpé en trois ou quatre plans en utilisant les lieux suivants de l’école : la salle du matériel sportif, la salle d’orientation scolaire, l’infirmerie et l’entrepôt de l’atelier d’art.

Le dernier groupe est encore en train de filmer pendant que nous écrivons ce post pour le blog. La semaine prochaine, nous éditerons et verrons les scènes de tous les groupes.

À la prochaine !