Intérieur/extérieur : les fenêtres dans « La vie est immense et pleine de dangers »

Nous sommes allés voir « La vie est immense et pleine de dangers » au cinéma. C’est un film documentaire de Denis Gheerbrant.  Ce film nous a beaucoup intéressés : il nous montre comment des enfants atteints du cancer vivent au quotidien dans un hôpital parisien. Nous suivons plus particulièrement un enfant de 8 ans, Cédric, depuis son arrivée à l’hôpital jusqu’à  sa guérison, en passant par toutes les épreuves qu’il a doit traverser.

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Ce film est presque entièrement tourné à l’hôpital. Pourtant, dans toutes ces séquences tournées à l’intérieur, l’extérieur est présent grâce aux fenêtres que le réalisateur a filmées très souvent. Nous y avons été attentifs car nous avions travaillé en classe sur la notion d’intérieur/extérieur en visionnant des extraits de films. Nous nous sommes interrogés sur ce choix de filmer si souvent les fenêtres.

Les plans de fenêtres, très présents dans le film, nous permettent de nous évader un peu. Ils constituent une respiration pour les spectateurs et aussi pour les enfants malades. Nous avons, aussi pensé que l’extérieur pouvait signifier pour eux la sortie de l’hôpital et donc la guérison.

Ces plans, dans lesquels les fenêtres sont filmées plein cadre, permettent aussi de voir défiler les journées et les saisons. Quelquefois, le moment de la journée ou le temps qu’il fait sont en accord avec ce que ressentent les enfants qui viennent de parler ou qu’on vient de nous montrer : la colère, l’ennui, l’espoir, la résignation… D’autres fois, ce n’est pas le cas du tout.

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Les plans sur les fenêtres nous montrent que la vie continue ailleurs, que l’intérieur de l’hôpital et l’extérieur sont deux mondes séparés. D’autres fois, au contraire, un même plan montre à la fois l’intérieur et l’extérieur grâce aux reflets dans la vitre. Les deux mondes, alors, se superposent.

Dans tous les cas, ces plans de fenêtres, qui correspondent souvent à des moments sans paroles, nous permettent de réfléchir à ce qui vient d’être dit ou montré, de ressentir nos propres émotions.

 

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