Archives de catégorie : Films vus

La séparation, dans le Kid

On regarde des extraits presque chaque séance. Comme on travaille l’écriture de l’exercice 3, on essaye de bien voir tout le déroulé des extraits vus en classe. Et puis aussi les cadrages, pour les utiliser après…

Timéo

Timéo

Noé

Noé

Amandine : « Pour voir qu’un personnage a peur de l’autre on prend l’enfant jusqu’à la taille du grand, on voit le petit garçon tout petit par rapport au policier, on sent qu’il est tout petit et qu’il a peur »

Amandine

Amandine

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Voleur de bicyclette

Le jeudi 27 novembre, nous avons regardé un extrait du Voleur de bicyclette (V. De Sica, 1948).

Nous avons bien sûr repéré quel étaient les intervalles en jeu dans la séquence, mais vu aussi comment ils se matérialisaient dans l’espace concret où la scène a été tournée. Le réalisateur a certainement repéré les lieux pour donner plus de force aux situations. Ainsi, le tunnel manifeste physiquement de façon très forte l’espace qui sépare le père de son fils (nous avons aussi été marqués par l’effet de résonance quand il l’appelle).

Il y aussi un petit jeu de cache-cache avec les arbres, et enfin cet escalier avec le petit garçon tout petit en haut des marches, où l’on voit bien la distance que doit parcourir le père pour le retrouver.

Voleur de bicyclette - escalier

Enfin, nous avons remarqué comment un élément extérieur (un tiers) pouvait aider au rapprochement. Comme le papa se sent coupable d’avoir giflé l’enfant, mais qu’il est aussi pudique ou gêné, il se sert de ce qu’il y a autour, de prétextes, pour que leur réconciliation se fasse en douceur : les supporters de foot, la pizza.

Voleur de bicyclette - quai

 

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Moonrise Kingdom

Le 17 novembre, nous avons regardé un extrait de Moonrise Kingdom (W. Anderson, 2012), le moment où le petit garçon et la petite fille se retrouvent.

Nous avons alors abordé la notion de focale que l’on a mieux comprise avec l’effet des jumelles.

Moonrise 1Nous avons observé les différents changements d’échelle de plan et nous avons remarqué comment la distance qui sépare les deux personnages pouvait être montrée de façon objective ou alors plus émotionnelle.

Moonrise 5

Moonrise 2Ce sujet de l’intervalle pose aussi des questions de scénario que l’on peut observer dans les détails et accessoires : ainsi, pour marquer davantage le rapprochement entre les deux personnages, le réalisateur a eu l’idée que le garçon offre un cadeau (des fleurs) à la fille.

Moonrise 6La semaine suivante, nous avons approfondi ce qu’était un champ-contrechamp. Dans cette séquence, nous n’avons pas eu l’impression d’être plus spécialement avec un des deux personnages ; on dirait qu’ils sont traités à égalité. (Comme le garçon est plus équipé et préparé que la fille, on a l’impression qu’il a davantage organisé la fuite, donc c’est peut-être lui le personnage principal).

Moonrise 4Moonrise 3

 

 

 

Une élève a disposé deux de ses camarades face à elle : ils devaient rejouer la scène. Puis, elle s’est mise à la place de la caméra et a dirigé ses camarades pour refaire trois plans de l’extrait.

Moonrise Kingdom est un film que nous avons pu regarder en entier avant les vacances de Noël.

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Le groupe s’élargit

Hello, notre groupe s’agrandit puisque nous comptons 4 nouvelles membres :

Cindy, Emma, Ines et Anissa (la soeur jumelle de Farah!).

Nous voici au grand complet avant de voir Moonrise Kingdom de Wes Anderson.                      A bientôt!

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L’Esprit de la ruche

Le 17 novembre, nous avons regardé un extrait de L’Esprit de la ruche (V. Erice, 1972).

C’est un extrait dans lequel nous avons, pour beaucoup, ressenti un peu de peur, en tout cas de l’inquiétude – un certain suspense. Nous nous sommes posé des questions de point de vue (avec qui on est dans la séquence), et comment les échelles de plan et la distance entre la caméra et l’actrice participaient de ce point de vue. Nous avons ressenti beaucoup d’émotion devant la petite soeur en gros plan, qui est le personnage auquel on s’identifie.

Avant la séquence où les petites filles découvrent le puits, nous avons regardé le long plan dans lequel elles s’éloignent de la caméra (le réalisateur fait des fondus enchaînés pour monter les différentes parties du plan). Nous avons regardé comment ce plan était composé. Nous avons aussi pu observer les variations de lumière sur la durée, et comment les deux soeurs devenaient deux petits points dans l’image.

L'Esprit 1

Puis une de nous a fait un schéma au tableau en essayant de dessiner les différentes étapes du plan matrice de la séquence : comment évoluent les différents intervalles (entre les personnages, et entre les personnages et les deux autres pôles du plan – le puits, la maison). 

L'esprit 2

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The Kid

Lors de notre première séance, le 4 novembre, nous avons regardé un extrait de The Kid de Charlie Chaplin (1921). C’est un film que nous avions déjà vu en classe, en entier.

Avant, nous avons discuté de cette notion d’intervalle en racontant des anecdotes sur la distance entre les personnes dans la vie (dans la cour, à la boulangerie, à la maison, dans le bus, en classe…) et en nous demandant ce que cet intervalle disait de leur relation. Nous nous sommes dit que ces intervalles, et ces relations, ne restent pas tout le temps fixes, bougent, selon certaines situations.

Nous avons aussi parlé des différentes étapes de la fabrication d’un film : écriture, tournage, montage.

L’extrait du Kid présente au début une séparation et nous avons remarqué que cette situation était une source de grande émotion pour le spectateur.

Puis la poursuite, qui consiste pour Charlot à s’éloigner du policier et à retrouver l’enfant – donc pris entre deux enjeux et deux intervalles – est une source de plaisir et aussi d’émotion.

Nous avons noté le jeu d’élastique entre deux personnages quand Charlot fait s’éloigner la chauffeur en trépignant presque sur place. Et nous nous sommes aussi demandé quand et pourquoi la caméra s’approchait ou s’éloignait des personnages.

Nous avons noté ce qu’on peut appeler un « faux » champ-contrechamp quand l’enfant tend les bras en implorant et que le plan suivant Charlot regarde dans le même axe : on a l’impression qu’ils se regardent alors qu’ils sont tous deux à deux étages différents.

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Présentation de l’atelier Baldung Grien

Notre collège compte environ 400 élèves et se trouve en Alsace, à 15 km de Strasbourg, dans un gros village de 4900 habitants, célèbre dans la région pour ses asperges, son hippodrome et son carnaval.

Notre atelier existe depuis 21 ans et il a déjà participé à 7 thèmes de Cinéma cent ans de jeunesse : la lumière, le rapport figure/fond, le point de vue, la couleur, la part du réel dans la fiction, mettre en scène et le plan séquence.

Cette année nous sommes 11 élèves des 4 niveaux du collège : deux élèves de troisième, un de quatrième, trois de cinquième et cinq de sixième. Depuis l’an dernier, nous travaillons le mercredi après-midi, après les cours, de 12h 30 à 15h. Nous avons tout le collège pour nous mais notre QG est la salle de musique.

Le groupe, pas tout à fait complet.

Le groupe, pas tout à fait au complet.

Pour découvrir le thème de cette année, nous avons regardé un film de François TRUFFAUT, l’Argent de poche, de 1976. Un ancien élève nous a d’abord présenté l’œuvre de ce réalisateur, son enfance et sa pratique de l’école buissonnière, et surtout le cinéma de la Nouvelle Vague. Cet ancien élève du collège, Thomas Voltzenlogel, avait participé à notre atelier de la 6ème à la 3ème et il a obtenu un bac option cinéma l’an dernier. Cette année il fait des études d’Arts du spectacle option cinéma et il vient de temps en temps nous prêter main forte.

Thomas nous présente la Nouvelle Vague

Thomas nous présente la Nouvelle Vague

La semaine suivante, notre réalisatrice intervenante Mme Mariette Feltin et notre professeur M. Patrick Pigeollot, nous ont encore parlé de ce film, mais cette fois par rapport au thème de l’intervalle. Ils ont parlé d’intervalle psychologique et d’intervalle technique ou physique. L’intervalle psychologique rapproche ou éloigne les personnages entre eux, comme la mère et son petit garçon, comme reliés par un élastique, ou encore Julien, l’enfant coupé de sa mère qu’on ne voit jamais, sauf à la fin, lorsqu’ils seront séparés définitivement… Cet intervalle psychologique est représenté par l’intervalle technique qui  rapproche ou éloigne physiquement les personnages entre eux, ou qui les rapproche ou éloigne de la caméra.

Mariette Feltin nous parle de l'intervalle dans L'argent de poche.

Mariette Feltin nous parle de l’intervalle dans L’argent de poche.

Ce jeu de distance entre la caméra et le personnage est bien visible dans « Le pain et la rue », court métrage iranien de 1970, d’Abbas Kiarostami. Ce film que nous avons longuement analysé nous a beaucoup plu.

Parallèlement, nous avons fait une série d’exercices qui nous ont permis d’apprendre à régler la mise au point et la lumière sur la caméra, de travailler aussi la profondeur de champ. Ensuite, nous avons réalisé des séries de 3 photos montrant 2 personnages éloignés de 7 mètres.

Au travail 1    Au travail 2

Nous avons photographié en longue, moyenne et courte focale et nous avons été très surpris de voir le résultat:

–          en longue focale, il n’y a quasiment plus d’espace entre les personnages, et Tanguy, qui est au fond, est complètement flou. Pour avoir le visage de Justine en entier, il a fallu beaucoup reculer l’appareil photo.

–          Au contraire, en courte focale, les personnages paraissent très éloignés et celui du fond est plus net. En revanche la courte focale oblige à photographier le premier personnage de près, mais du coup, le visage de Justine est un peu déformé.

Focale longue                Focale intermédiaire                Focale courte

Justine et Tanguy en longue focale, en focale intermédiaire, puis en focale courte, avec l’appareil photo reflex.

Une autre surprise : nous avons réalisé ces séries de 3 photos en deux groupes, l’un avec l’appareil photo reflex et l’autre avec la caméra, les résultats sont très différents malgré l’application des mêmes consignes. On nous a expliqué que cela provient des objectifs qui n’ont pas les mêmes rapports de longueur de focale et la même ouverture. Du coup, la faible profondeur de champ, c’est-à-dire le rapport flou/net, est plus accentuée avec l’appareil reflex.

Nous avons également fait un deuxième exercice qui consistait à filmer deux fois un personnage qui marche vers la caméra, d’abord en focale courte puis en focale longue. Nous avons compté les pas et on a constaté qu’avec la focale longue, le personnage marche beaucoup plus longtemps, il fait presque du surplace au début, ce qui est normal, puisque nous avons dû reculer très loin avec la caméra. Un inconvénient en longue focale, le personnage devient vite flou si on ne fait pas la mise au point au fur et à mesure. Avec la focale courte, la mise au point reste bonne, c’est plus facile.

Comme pour l’autre exercice, nous l’avons réalisé en deux groupes, l’un avec l’appareil photo reflex en mode vidéo et l’autre avec la caméra. Avec l’appareil photo reflex en mode vidéo et en longue focale, le personnage marche encore plus longtemps.

 

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Etude d’extraits : L’Intervallo

La semaine dernière, nous avons vu un extrait du film l’ Intervallo  qui a été réalisé par Leonardo di Constanzo en 2012. L’extrait nous montre qu’un jeune homme entre dans une cour où une jeune fille l’attend sur un fauteuil, un peu allongée. Le garçon hésite à entrer en contact avec elle parce qu’elle a l’air agressif mais ils finissent par se parler. La jeune fille rentre ensuite dans une maison et le jeune garçon la suit. Voyant cela, elle le traite d’imbécile en lui demandant de partir. Il va dans son coin mais revient pendant qu’elle est en train de dessiner sur un mur. Encore une fois, elle le surprend et, lui, gêné, s’en va. Il sort dans une petite cour et s’amuse à chanter avec un oiseau. Là, c’est au tour de la fille de le suivre, de se cacher derrière un mur et de l’espionner, le regardant chanter et siffler.

On peut voir sur cet extrait que les deux personnages se tournent autour. D’abord il la suit, il la surveille, puis elle le suit et le surveille. Ce mouvement, ces déplacements, deviennent un jeu.

L'intervallo 02

Dans un autre extrait, il est question d’un sandwich. Au début, la tension est palpable puisque la fille va fouiller dans le sac du garçon, ce qui le met en colère. Il va donc s’asseoir dehors. Quelques instants après, la fille va s’asseoir auprès de lui et s’excuse en lui disant qu’elle avait juste faim. Alors, le garçon lui propose de partager un sandwich qu’elle accepte. Puis ils s’engagent dans une conversation banale.

La relation entre les personnages s’exprime par les distances qui les séparent ou qui les rapprochent. Alors que le sac les éloigne, en provoquant une dispute, le sandwich les rapproche dans un esprit de partage. A la fin de la scène, la caméra est très proche des personnages, ce qui donne une impression de rapprochement et d’intimité entre les deux.

Un dernier extrait de l’ Intervallo  nous montre, dans une salle obscure, l’adolescent qui sort une bouteille d’eau de son sac. Il en propose à la fille mais elle refuse. Puis elle se lève, se dirige vers le garçon et prend la bouteille. Elle fait semblant de boire mais elle renverse l’eau par terre. Le garçon s’énerve et ils se battent.

Nous avons ressenti que la fille provoquait le garçon pour se soulager de tout le stress qu’elle a accumulé. C’est aussi pour se sentir moins seule qu’elle semble créer un contact avec le garçon, même si c’est un lien de colère.

L'intervallo 01

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Deux extraits : « Nathalie Granger » et « Yoyo »

Nous avons commencé à regarder des extraits de films pour parler de l’intervalle. On parle beaucoup de distance, de relation, de l’espace entre les personnages… ce n’est pas si évident ! L’argent de poche d’abord, avec la scène du panier…

Et puis un extrait du film « Nathalie Granger » de Marguerite Duras, avec Jeanne Moreau :

Dans ce court passage, on voit les 4 personnages : Nathalie et sa mère (les deux brunes) et Laurence et sa mère (les deux blondes). Donc deux petites filles et leurs mamans…

De la multiplicité des relations dans cet extrait, richesse de la discussion. Au commencement, l’un a demandé – mais tu avais dit que chacune des petites filles avait sa maman, qu’on les voyait toutes les deux, mais ce n’est pas vrai, on ne voit pas la maman de Nathalie

– mais si elle est là, pourtant, tu as bien vu deux femmes et deux petites filles ?

– oui mais ce n’est pas possible, cette femme là, ça ne peut pas être la maman… elle est si loin, et les autres sont si proches… et Nathalie voudrait bien être dans la barque plutôt mais elle ne peut pas les atteindre, la barque est sur l’eau qui est si sale… elle est toute seule…

Une grande partie de la classe n’avait pas vu la mère de Nathalie Granger, c’est à dire pas pu accepter et comprendre que dans ce même cadre, on y voyait Nathalie et sa mère, de la force de la mise en scène et du rapport entre les personnages, l’espace, la caméra…  Les élèves ont ressentis l’espace entre elles comme étant presque aussi infranchissable que l’eau de l’étang séparant la barque de la berge, la notion de l’intervalle, sans toujours le nommer, avance…

 

Et un extrait du film « Yoyo » de Pierre Etaix :

« C’est presque comme Charlie Chaplin. Pierre Etaix franchi tous les obstacles, et alors que c’est dangereux et qu’ils sont éloignés on a l’impression que tout le monde est réuni ! Il joue avec les objets qui relient les personnages entre eux. Ils sont loin les uns des autres mais beaucoup plus proches que les personnages de l’extrait de Nathalie Granger.  »

 

 

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Visionnage de plusieurs extraits de films

Voici les 3 extraits de films que nous avons vu la semaine dernière afin de mieux comprendre l’intervalle entre les personnages.

Nous avons vu un extrait d’un film qui s’appelle  Yuki et Nina (Nobuhiro Suwa et Hippolyte Girardot, 2009).

C’est l’histoire d’une petite fille, Yuki, qui va partir au Japon parce que ses parents sont séparés. Elle a une amie qui se prénomme Nina. Nina propose à Yuki des solutions pour éviter d’aller au Japon : fuguer ou faire du chantage à ses parents s’ils ne se remettent pas ensemble.

Nina s’accroche souvent avec Yuki parce qu’à chaque fois qu’elles parlent de fugue, Yuki se demande où elle dormira et comment elle se débrouillera. Nina en a assez d’elle, Yuki rentre chez elle, retrouve ses parents qui se sont disputés et sa mère finit par lui demander si elle veut venir avec elle à l’aéroport.

 

Yuki 01Sur cette photo, nous voyons Nina qui nous tourne le dos, regarde dans le sens opposé de Yuki qui elle nous montre son buste et qui regarde vers nous. Cela renforce la séparation entre les deux personnages.

Yuki 02
Elle tourne le dos et part. Son père reste fixe et nous montre son visage. Ils sont, de plus, séparés par le canapé.
La séparation est ici très claire.

 

Le second film étudié est  L’ été de Kikujiro (Takeshi Kitano, 2000).

C’est l’histoire d’un petit garçon qui se nomme Masao, il vit avec sa grand-mère et ne connaît pas son père. Sa mère, elle, est partie quand il était encore tout petit. Un jour il se fait racketter par de grands collégiens devant une amie de sa grand-mère et son mari. Ces derniers le défendent puis Masao et cet homme, qui s’appelle Kikujiro, se lient d’une très grande amitié, on peut même dire une amitié père et fils.

kujiro 1

Masao lui raconte sa vie et Kikujiro décide de rechercher la mère du petit. Ils font un long voyage avant d’arriver chez la mère de Masao, et leur amitié est toujours aussi forte. Enfin arrivé à destination, Masao hésite à aller voir sa mère alors il s’arrête et son père d’aventure essaye de convaincre le petit mais sans succès. Masao reste à l’écart et envoie Kikujiro voir sa mère.

Voici un intervalle intéressant entre l’homme, le garçon et la femme. Le monsieur s’approche de la maison, regarde le nom de famille sur la porte et revient vers Masao, donc l’intervalle se réduit entre eux. Il lui demande le nom de famille de la mère et repart encore vers la porte. Il entend alors un bruit de porte et voit la mère avec un homme et sa fille. Une fois l’homme et la fille partis, elle referme sa porte comme si elle voulait couper le lien entre elle et son fils. A ce moment-là, Masao éclate en sanglots. Kikujiro essaie de lui dire, même si c’est  faux, qu’ils doivent s’être trompés d’adresse, juste pour rassurer Masao. Ils s’en vont ensuite l’un et l’autre, ensemble. C’est une scène très triste.

kujiro 2

 

Enfin, le dernier film vu est  The Kid, un film réalisé par Charlie Chaplin en 1921.

The Kid parle d’un homme pauvre  (incarné par Charlie Chaplin) qui recueille un enfant dans son vieil appartement. Ils se lient d’amitié au point de se considérer comme père et fils.

Mais un jour la police est alertée par un monsieur, qui prétend que Charlot s’occupe mal de son enfant. La police se rend sur les lieux et entre violemment dans la maison de Charlot. Apres une violente bagarre, les policiers s’emparent de l’enfant de force et le mettent dans une camionnette .

The kid 2

Après avoir dû courir sur les toits pour suivre la camionnette, poursuivi par un policier, Charlot récupère l’enfant et le serre dans ses bras. Il le ramène à sa mère, qui lui propose de l’élever avec elle.

Ce film nous intéresse car il y a différents intervalles.

Au début la distance entre les deux personnages est faible, ils sont ensemble, dans le  même petit appartement, ce qui montre leur amitié profonde. Mais quand les policiers enlèvent le garçon, la distance entre eux devient  énorme : l’enfant s’éloigne vite, car la camionnette avance, au niveau du sol, alors que Charlot court, au-dessus, sur les toits. A la fin, Charlot récupère l’enfant et le prend dans ses bras. Par ce geste, il réduit la distance entre eux, signe de retrouvailles. Il part ensuite avec lui en le tenant par la main; l’intervalle est inexistant, ils sont de nouveau réunis.

The kid 1

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