us go home!

US GO HOME !

La 1ere fois qu’il est venu à l’atelier, notre intervenant, Michael Dacheux, a pris le temps de se présenter à nous ; il réalise des films et il anime aussi d’autres ateliers avec des adolescents, parfois pendant les vacances scolaires. Il nous a expliqué ce qu’il aimait dans le fait de travailler avec des ados, et ce que cela lui apportait.

Nous avons ensuite visionné 3 plans séquences, dont vous trouverez les liens ici :
Nous les avons beaucoup aimés, parce qu’ils étaient très différents et assez marquants :

Le film US go home de Claire Denis.
Ce film raconte l’histoire d’une fille de 15 ans dans les années soixante. Elle veut tout faire pour perdre sa virginité.

le plan séquence dure un peu plus de 3 minutes .On voit un adolescent, il met un disque et se met à danser tout seul dans sa chambre. Le plan dure toute la durée de la chanson, la caméra bouge très peu, le cadre est très serré ; on a l’impression que le personnage est prisonnier du cadre, en même temps, on est très proche de lui ; on a vraiment l’impression de partager son intimité ou de pouvoir l’observer en cachette, lors d’un moment très privé. On imagine bien que la réalisatrice a juste donné quelques indications à l’acteur, mais qu’il improvise beaucoup au fur et à mesure, que c’est lui qui décide des gestes et du rythme ( à un moment il s’affale sur son lit, puis il repart).Elle lui a peut être conseillé de prendre une cigarette, pour l’aider à trouver quelque chose à faire, en attendant de se mettre à danser, on pour se donner une contenance.

Le film Le schpountz de Marcel Pagnol raconte l’histoire d’un homme qui devient la risée d’une équipe de tournage d’un film , venue dans son village : ils lui font croire qu’il est un grand acteur et qu’une carrière l’attend à paris, en réalité , ils se moquent de lui.


Dans cet extrait,  » le schpountz » comme on l’appelle, essaie de démontrer ses talents d’acteurs aux membres de l’équipe du tournage en se moquant de lui.
Il répète plusieurs fois la même phrase, en lui donnant à chaque fois une tonalité différente ( dramatique, comique etc..).On voit que la scène a été tourné en plan séquence et en une seule prise, car la caméra se rapproche tout doucement du personnage, d’une façon presque imperceptible.Pourtant le réalisateur a décidé d’insérer des images de la réaction de l’équipe, pour montrer qu’ils se jouent de lui.C’est presque un  » faux » découpage.
A la fin de la scène, il chante une chanson, c’est une vraie performance, là encore il s’agit d’un plan séquence, le texte et le rythme de la chanson sont assez complexes.Les paroles font plutôt sourire , et l’on se dit que là encore, il est le sujet de toutes les moqueries de l’équipe, pourtant à la fin du plan il se passe quelque chose d’inattendu: le personnage s’éloigne de la caméra, fait une pirouette et esquisse quelques pas de danse, ce qui procure une certaine émotion.

Gilda de Charles Vidor

lien:http://www.dailymotion.com/video/x3tfo0_rita-hayworth-put-the-blame-on-me-g_shortfilms

Dans cette séquence, il s’agit également d’un plan séquence de performance; l’actrice Rita Hayworth réalise une danse assez osée et suggestive.Le réalisateur a tourné cette séquence en plan séquence mais à la fin de la scène il y a aussi du découpage, il s’éloigne du personnage, ou insère des plans sur le public, notamment un homme qui observe très attentivement Gilda et l’a remarquée.
Cette scène est très célèbre car elle était très osée pour l’époque, ou la censure était très présente pour traquer les sous entendus sexuels.

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