Commentaires sur : Votre blog est nul. Et vlan ! http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/11/19/votre-blog-est-nul-et-vlan/ Un site utilisant Réseau Blogs de la Cinémathèque française Thu, 31 Dec 2015 10:24:44 +0000 hourly 1 Par : Serge Toubiana http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/11/19/votre-blog-est-nul-et-vlan/#comment-491 Tue, 20 Jan 2009 16:42:06 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=90#comment-491 Cher Samy, je vous réponds oui : le cinéma par le son passe très bien à la radio. J’en ai fait l’expérience à plusieurs reprises en concevant diverses émissions sur le cinéma pour France Culture. Il se crée avec le film une sorte d’intimité assez mystérieuse, qui renvoie à l’univers sonore, à l’atmosphère ou l’ambiance du film. Et, loin de l’appauvrir, lui donne une dimension nouvelle et accueillante. S.T.

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Par : Rassoul Samy http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/11/19/votre-blog-est-nul-et-vlan/#comment-490 Tue, 20 Jan 2009 09:52:04 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=90#comment-490 Raconter le cinéma par le son, est-ce possible ? Transposer les émotions en images, en émotions sonores ; les faire partager avec un nombre important d’auditeurs qui, pour la plus part, ne sont jamais allés voir un film en salle et qui tissent des liens imaginaires avec les faiseurs d’images intervenants dans cet espace radiophonique qu’est « cinérama » de la radio algerienne. L’avis de mr Toubiana est utile à plus d’un titre. Cordialement. Samy.

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Par : Serge Toubiana http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/11/19/votre-blog-est-nul-et-vlan/#comment-489 Wed, 14 Jan 2009 14:18:58 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=90#comment-489 Cher Bibi, je partage votre engouement, votre passion pour ce film de Nanni Moretti, Journal Intime. J’ai revu il y a dix jours Palombella Rossa, d’un bout à l’autre. Je l’avais plus qu’aimé à sa sortie, je l’ai revu avec émotion (et j’ai ri, comme la première fois). Derrière l’humour, il y a l’incantation propre à Michele, et il y a aussi une douleur, un point de douleur qui m’apparaît plus évident qu’à l’époque. Etre seul, comme Moretti, et ressentir le pouls du monde: là est son génie propre. Merci de votre contribution. S.T.

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Par : BiBi http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/11/19/votre-blog-est-nul-et-vlan/#comment-488 Wed, 14 Jan 2009 10:16:16 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=90#comment-488 Le Cinéma ne peut mourir.
Mais les hommes de cinéma, oui : Claude Berri.
La mort lente : Marin Karmitz, donnant l’accolade à Little Nikos.

BiBi a revu « Journal intime » de Nanni Moretti, qui dit sur sa vespa, tout du Cinéma, de ses enjeux, de ses Surveillants, de ses Censeurs. Il donne ses impressions…
« Comment oublier cette balade en Vespa ? Comment oublier le film de Nanni Moretti s’ouvrant sur un homme en scooter noir ? «Sur ma vespa» est le premier des trois chapitres de « Journal intime » tourné en 1994. Il dure 27 minutes et quarante secondes. Pas de plus belles séquences sur une ville (Rome) que ces minutes et que ces quelques secondes.
Nanni se balade en scooter, emprunte les chemins, serpente les rues en longs panoramiques. Rêveries d’un promeneur solitaire ? Non, pas tout à fait, parce qu’il «sera toujours avec peu de gens», parce qu’il gardera toujours sa «confiance en l’homme mais pas dans la majorité ». Il prend son temps pour dire que le temps presse : il y a urgence à dire qu’il déteste le film Henry, Portrait d’un serial killer de John MacNaughton, qu’il se désole d’une pitoyable et affligeante apologie du film. Le voilà qui s’arrête à Garbatella avant d’embrayer sur Casalpalocco : sinuosités, liberté de ton, fluidité des plans et des images. Il interpelle un résident du quartier sur sa jeunesse de 1961, piétinée, déniée. Nanni Moretti est en colère : sa rage est brève mais bien sentie. Il monte le ton contre l’omniprésence des « chiens de garde et des cassettes-vidéos » derrière les murs des villas-blockhaus. En voix-off et en images, Nanni dit ce qu’il aime, il aime les musiques conjuguées de Khaled («Didi »), de Leonard Cohen ( «I’m a Man ») et de Keith Jarrett ( le concert de Koln), il aime la danse (merveilleuse apostrophe en langue italienne de Jennifer Beals, héroïne de «Flashdance »). Et comment ne pas le rejoindre pour s’engager avec lui sur ces magnifiques panoramiques de quartiers romains (les prononcer, là encore, avec l’accent italien du réalisateur : Garbatella 1927, Village olympique 1960, Tufello, 1960, Vigne Nuove, 1987) ? Comment ne pas aimer ce rythme filmique tout en déambulations et en virages, le tout pris sans brusquerie. «Ce que j’aime faire aussi, c’est regarder les maisons, dit-il de son accent inimitable. Comme ce serait beau un film fait de maisons, de panoramiques sur les maisons ». Premier film où le décor – qui n’en est plus un – devient le corps du film.
La ville revisitée, la ville et ses quartiers populaires d’antan, la danse, le cinéma à venir, le cinéaste Pasolini, fantôme en bordure d’écran : tout s’accumule. Comme ces Unes des journaux empilés sur l’assassinat du cinéaste de la Marge, de la Minorité.
Plage du crime, plage du film en longs plan-séquences. Ce « Pasolini-Plage » est à rebours des sables brûlants de la Méditerranée. Sur les à-côtés, la lande est pelée, les roseaux sont vert pâle et au détour, juste derrière les barres de sûreté de la route, il y a un terrain de foot qui a la gale, il y a deux poteaux rouillés et une stèle mangée par le temps. Et encore juste derrière le vieux grillage, voilà Pasolini, toujours vivant, voilà toujours, en promesse entière, une certaine vision d’un cinéma rageur et enragé. “ Voilà, semble nous dire Nanni Moretti, des films vont se faire, des films vont venir : ils seront indestructibles”.
Continuez de nous livrer vos impressions ici : BiBi y revient régulièrement.

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Par : Jean-François http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/11/19/votre-blog-est-nul-et-vlan/#comment-487 Mon, 15 Dec 2008 15:06:13 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=90#comment-487 Critiques ? Avons-nous besoin des critiques pour nous donner envie d’aller voir des films, de lire des livres, d’écouter de la musique, de visiter une exposition ? Non, je ne crois pas.
En fait, nous avons besoin de parler, d’échanger sur ce qui nous entoure et nous sollicite. Nous avons besoin de nous prémunir et de nous encourager, de choisir avec discernement. Cela est possible dans la communication et l’échange avec « l’autre » ; nous allons avoir envie de vivre ou de partager ces expériences : voir, lire, écouter… Recevoir un message, entrer en communication avec celui qui nous l’envoie (auteur, réalisateur, compositeur, acteur, interprète, artiste…), pour vivre au mieux ces rencontres, nous devons confronter nos expériences. Avec nos amis, notre famille, nos collègues (je suis bibliothécaire…), avec des professionnels de la critique aussi, mais pas seulement.
Ces professionnels de la critique sont un maillon de cette chaîne d’échange, ils contribuent à la réflexion et au partage médiatique autour d’une oeuvre. Ils ne sont pas infaillibles, oublient parfois un succès populaire, tentent de nous engager dans des chemins tortueux, au risque de nous perdre, de nous décevoir, proposent des points de vue intelligents et référencés, absolument et nécessairement subjectifs (heureusement d’ailleurs), mais ils « ne sont que » complémentaires de tout ce qui se dire et se faire ailleurs (comptoir des cafés, blog, télévision, autour d’un bon repas, etc).
Ils ne sont pas en danger de disparition, ils doivent cultiver leur érudition (ce qui fait leur différence et produit de la qualité) et continuer à sévir partout où on leur laisse des espaces de communication suffisant (exit la TV) : presse écrite, radio, Internet.
Alors, avons nous besoin des critiques ? Oui, il est important qu’ils continuent faire partir de cette chaîne de communication autour des oeuvres artistiques.
Merci à vous d’avoir lancé cette réflexion.
Et un grand merci pour votre travail à la Cinémathèque, je viens d’y passer une semaine et votre équipe est formidable.

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Par : Grégory Arkadin http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/11/19/votre-blog-est-nul-et-vlan/#comment-486 Mon, 08 Dec 2008 22:41:56 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=90#comment-486 Rejouer l’histoire,

Refaire semblant,

Feu illusoire

D’un autre temps,

Lueur cruelle,

Clarté moqueuse,

Folle étincelle,

Triste et frileuse,

Machine à rêve,

Tu as bercé

La vie sans trêve

De nos aînés ;

Or, laisse-nous,

Las et inquiets,

Reprendre goût

Au monde épais !

http://www.llrlc.com

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Par : Serge Toubiana http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/11/19/votre-blog-est-nul-et-vlan/#comment-485 Mon, 01 Dec 2008 08:18:12 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=90#comment-485 Cher Samy, difficile de vous répondre. Le cinéma à domicile ou sur son ordinateur, oui, ce cinéma-là sépare les spectateurs ou les divise. Mais il suffit d’aller voir un film en salle… Allez voir le film de Depardon, La Vie moderne, et vous constaterez que le cinéma peut encore créer du lien, même si ce lien est au fond imaginaire. Cordialement, S.T.

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Par : Samy http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/11/19/votre-blog-est-nul-et-vlan/#comment-484 Sun, 30 Nov 2008 18:27:46 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=90#comment-484 Mr Toubiana, ne pensez-vous pas que le cinéma est mort, je parle du vrai cinéma, celui qui fait rêver, celui qui rend meilleur et qui rapproche les gens. Le cinéma d’aujourd’hui est un cinéma qui sépare et qui cloître les gens chez eux. Cordialement. Samy.

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Par : Serge Toubiana http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/11/19/votre-blog-est-nul-et-vlan/#comment-483 Fri, 21 Nov 2008 22:47:53 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=90#comment-483 Cher Gilles,
Vous avez raison, le cinéma d’avant-garde trouve et doit trouver sa place sur d’autres supports, et dans d’autres espaces que le seul internet. Ma « classification » laissait à désirer, imprécise. Vous évoquez à juste titre les programmations régulières de Nicole Brenez à la Cinémathèque. Ce cinéma a aussi sa place à Beaubourg, en lien avec les aventures plastiques les plus diverses. Ou dans les galeries d’art, ce qui est de plus en plus souvent le cas. Merci de contribuer au débat.
amitiés, S.T.

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Par : Lyon-Caen http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/11/19/votre-blog-est-nul-et-vlan/#comment-482 Fri, 21 Nov 2008 22:01:30 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=90#comment-482 Bonjour Serge,

De passionnants propos sur la critique… Les 7 temps du « Temps de la critique », en particulier.
Mais une chose me titille les parcourant : « les films expérimentaux ». Ils apparaissent dans la seule catégorie qui, à mes yeux, ne les concerne pas, et toujours dans cette idée des 7 temps, on ne les retrouve que là, comme s’ils n’étaient pas visibles en festival, ou peu visibles en salle… C’est bien sûr faux (car ils ne sont pas « conçus directement pour être diffusés via Internet », pourquoi donc ?), puisque par ex. la Cinémathèque y propose une excellente tribune (Nicole Brenez). Posons la question : où voir des films expérimentaux, sur le net, qui ne seraient pas récents, mais faisant partie d’une autre histoire du cinéma (non pas celle des cinémathèques, mais une plus officieuse) ?
Où voir Un chant d’amour, sinon en salle ? Ou en DVD ? Outre You tube ?
Pourquoi donc y vois-je, à travers ce classement, une certaine volonté de marginaliser ces films – ou de passer à côté volontairement ? Il n’y a pas de cinéma expérimental dans les rétrospectives ou dans les musées tels que Pompidou ? Mais on se demande plutôt : où parle-t-on de cinéma expérimental sur le net (à part chez Johanna Vaude) ?
Puisque cette catégorie (qui, vous serez d’accord, n’en est pas une) relève des histoires du cinéma, de leurs écritures ; mais aussi touchent aux « éditions DVD », aux « rétrospectives » dont vous parlez, ou bien au « Temps des expositions »… pourquoi seulement dans le « Temps internet » ?
Question subsidiaire et intéressée : à quand une éventuelle expo sur un sujet en rapport avec les avants-gardes (sans oublier l’actualité Dennis Hooper) ?
Bien à vous. Merci.

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