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Projection de notre film-essai à Mon Ciné.

Mercredi dernier, notre film essai 1,2,3 soleil a été projeté à Mon Ciné, la salle de cinéma où les élèves de l’école Gabriel Péri vont voir les films du dispositif école et cinéma depuis la maternelle soit six années en tout.

Avant de partir à la rentrée prochaine pour le collège, chacun était très fier de voir les images ainsi que son nom s’inscrire sur l’écran où tant de souvenirs de cinéma se sont forgés. Pascale et Cécile de Mon Ciné nous attendaient et nous étions heureux de retrouver Abdérahmane.

Nous avions invité deux classes de l’école, des responsables de la ville de St Martin d’Hères et à la fin de la projection, nous avons répondu aux nombreuses questions en projetant des images du blog CCAJ.

Merci à toute l’équipe du CCAJ, à Cécile, Pascale et Abdérahmane de nous avoir permis de vivre cette belle année de cinéma.

Longue vie au CCAJ,  bonnes vacances à toutes et tous et à très bientôt !

 

 

 

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Ecole Gabriel Péri : paroles d’élèves.

Hiba

Cette année, j’ai appris beaucoup de choses sur le cinéma : faire des montages, être naturelle quand on me filmait. Nous avons vu beaucoup d’extraits. Nous avons mis presque toute l’année pour faire notre film, il fallait être patients. Je suis satisfaite car il est assez réel. Dans notre film, je trouve que tout le monde est naturel. Au début, je pensais que le cinéma à l’école c’était nul. Mais cette année, j’ai beaucoup aimé le thème le temps au cinéma. Nous avons discuté ensemble en classe et maintenant, je trouve que notre film-essai est superbe.

Juan

Durant l’atelier, j’ai appris comment on prenait le son. Je ne pensais pas que l’on faisait comme ça. Je ne m’étais jamais dit que j’allais tourner un film que je verrais dans notre cinéma. J’ai aimé cette expérience.

Mathéo

J’ai aimé filmer et prendre le son. Rien ne m’a surpris car je fais déjà du cinéma chez moi. Je monte une maquette de film à partir d’une photo et d’effets spéciaux.

Kézia

J’ai adoré tous les extraits que nous avons vus : Il était une fois en Amérique, les Fraises sauvages… Je ne pensais pas qu’il fallait filmer autant de fois une scène avant d’avoir la scène finale. Dans chaque scène, le son était très important. Par rapport au temps, le son rythmait chaque scène. Au montage, nous avons coupé, recollé et ajouté des effets pour améliorer la maquette du film-essai.

Bropey

J’ai aimé l’atelier de cinéma parce qu’on regardait des extraits de films, on filmait et on écrivait dans un cahier de cinéma. J’ai hâte de refaire du cinéma.

Amaury

J’ai aimé prendre le son, filmer, monter, regarder les extraits et voir le film-essai fini.

Tala

La partie qui m’a le plus intéressée était le montage. Devoir faire des choix n’était pas facile. J’ai été étonnée quand j’ai vu tout ce qu’il fallait faire pour le montage. Je n’aurais jamais pensé qu’il fallait mettre tant de bandes son et d’images pour un film de 10 minutes. J’ai aussi adoré regarder des extraits. J’ai hâte de voir projeter notre film au cinéma (dans la salle Mon Ciné).

Aicha

Nous avons eu beaucoup de difficultés pour travailler le sujet (le temps au cinéma) et nous avons eu du mal à créer le film.

Eline

C’était une expérience unique. Lorsque nous discutions sans regarder les extraits filmés, c’était assez long. Avec le rendu d’aujourd’hui, ça valait vraiment la peine. Les extraits de films nous ont aidés à voir ce que les autres avaient fait pour nous inspirer. Ecouter les avis des uns et des autres était primordial.

Chamseddine

J’ai été très surpris par ce projet. Je n’avais jamais imaginé que nous allions finir le film. J’étais pressé. J’ai bien aimé filmer les autres, prendre le son et me regarder jouer un rôle.

Naelle

J’ai adoré l’atelier. Nous sommes déjà le 3 juin, c’est bientôt la fin de l’année mais moi je voulais continuer.

Jad

Ma partie favorite aura été de filmer et de prendre le son. J’ai aimé les exercices. le montage, par contre, était moins marrant car on ne pouvait pas beaucoup le pratiquer. J’ai trouvé super que l’on réfléchisse aux techniques qui permettent de montrer qu’une personne se souvient de quelque chose.

Noémie

Faire un film m’a plu parce qu’on découvre plein de « métiers » différents. Avant, je ne me doutais pas qu’il y avait tant de gens pour faire un film. Je pensais qu’au cinéma, on tournait des scènes et puis voilà. Je ne pensais pas que l’on discutait autour d’extraits, même si je savais qu’un film ne se fait pas en claquant des doigts. J’ai adoré regarder des extraits.

E.

J’ai appris à être patiente à force de filmer plusieurs fois les mêmes scènes, de les revoir plusieurs fois pour monter les plans et pour trouver les choses qui ne fonctionnaient pas. D’habitude à l’école, on doit seulement donner la bonne réponse ou poser une question alors que dans l’atelier cinéma, on pouvait dire notre avis et apporter vraiment quelque chose au film. J’ai aimé proposer des idées et donner mon opinion. Voir des extraits d’autres films m’a plu et m’a permis d’apprendre pour le montage. Ca m’a donné envie de voir les films dont on avait parlé en classe. J’ai aimé cette expérience.

H.

Je n’avais pas pensé que le montage serait aussi compliqué. J’ai aimé pouvoir filmer, prendre le son et aussi être filmé. C’est impressionnant de réaliser un film dans lequel on figure.

C.

Je n’avais jamais fait de cinéma et j’ai été surprise par le temps que cela demande. J’ai aussi compris que le cinéma, ce n’était pas que filmer et monter. Il fallait aussi réfléchir et s’appuyer sur d’autres films. J’ai réalisé que le montage tenait une place importante parce que s’il y a des détails auxquels on n’avait pas pensé, cela peut gâcher le film.

C.

Je ne savais pas que c’était long de réaliser un film. Moi, ça m’a plu de mélanger du réel et de la fiction.  C’était bien de voir les autres et soi-même.

A.

J’ai aimé filmer, prendre le son et regarder des extraits. cela prenait beaucoup de temps, mais j’ai aimé le résultat final.

A.

C’est dommage que l’on ne puisse pas faire un film de plus de 10 minutes.

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Ecole Gabriel Péri : retours d’expériences.

Pour les exercices et le film-essai ainsi que pour le visionnement des extraits de films, nous nous avons découvert et expérimenté autour de deux pôles regarder et raconter.

Regarder et capter les images et les sons du réel :

Dès le début des exercices, nous nous sommes attachés à observer et à enregistrer dans des plans très brefs des morceaux de vies d’élèves dans le contexte de la classe, chacun restant dans son propre rôle avec les gestes habituels et les objets de son quotidien.

 

 

 

 

Plus tard dans l’année, nous avons mis en scène un plan-séquence plus long pour capter dans un même cadre plusieurs situations vécues au premier, au second et à l’arrière plan dans la cour de récréation.

Raconter en montant des images et des sons :

Pour raconter notre histoire dans le film-essai 1, 2, 3 soleil, nous avons joué au montage avec les images et les sons de plusieurs manières. Le tic tac d’un minuteur, des gestes scandés soulignaient le passage du temps, une sonnerie ou un plan fixe sur les porte-manteaux vides marquaient un moment précis.

Pour la séquence du contrôle dans la classe, nous avons eu recours  au montage pour rassembler la mosaïque de plans filmé pour les exercices en essayant de maintenir un rythme et une tension.

Le plan-séquence  de la récréation a demandé trois tentatives de tournage sur trois jours séparés.

 

Nous avons aussi utilisé un double mouvement de caméra et une substitution d’acteur avec un jeu sur le regard pour matérialiser le retour dans le passé au début du film.

A propos du titre : 1,2, 3 Soleil.

Le titre de notre film-essai évoque autant le temps de l’enfance que l’idée de brusques variations, accélérations ou moments figés, que l’on vit en jouant à ce jeu de cour de récréation.

A la question de savoir s’il dit quelque chose de ce que raconte le film ou du travail sur le temps, on peut avancer les explications d’un cinéaste au sujet de son film Like Someone in Love.

Mon film ne commence pas et ne se finit pas. C’est ce qui se passe dans la vie. Nous arrivons toujours après le début, les choses ont commencé avant nous et nous partons toujours avant la fin, puisque rien ne finit après notre départ.

Abbas Kiarostami

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Ecole Gabriel Péri : les choix pour notre film-essai.

Nous avons organisé la classe en trois groupes pour le tournage des exercices avec le choix de capter pour chacun, des moments vécus à l’école sur un mode documentaire. Chacun des groupe souhaitait conserver ou s’inspirer des ces exercices filmés pour le film-essai.

La débat s’est donc engagé sur le moyen de conserver et d’inclure le travail déjà réalisé dans notre projet de film-essai. Très vite a pris forme la proposition du souvenir d’un adulte qui revenait vers l’école de son enfance et se remémorait le passé.

Pour conserver l’aspect documentaire de notre travail de captation, nous avons décidé de réduire la narration au minimum. Nous ne savons rien des motivations de l’adulte, aucun des personnages enfant n’est mis en avant et il n’y a aucune attente de leur part.

Nous avons recherché des idées de mise en scène dans différents extraits (le Sud, Coeur fidèle, les Fraises sauvages, Il était une fois en Amérique) pour au final ne conserver que le léger mouvement de caméra sur le regard de l’adulte et le double mouvement pour la transition entre les personnages.

Au montage, nous avons été très attentifs à la bande sonore et au rythme, autant pour le plan séquence dans la cour de récréation que pour la séquence très découpée du contrôle en classe. Les temps particuliers sont mis en évidence par la sonnerie, les secondes égrenées par le minuteur ou les gestes des élèves, les portes manteaux qui se remplissent ou qui sont vides.

 

 

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Ecole Gabriel Péri : extraits vus pour le film-essai (3).

Dans Il était une fois en Amérique, on retrouve à nouveau un homme qui revient sur les lieux de sa jeunesse. Il retrouve intact, dans un recoin, le trou dans le mur par lequel il observait jadis une jeune fille désirée.

La mise en scène de Sergio Leone construit le passage du présent au passé par un double mouvement de caméra : le premier pour cadrer plus serré le regard du personnage âgé et le second en symétrie inverse pour révéler au spectateur le personnage dans sa jeunesse.

 

 

 

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Ecole Gabriel Péri: extraits vus pour le film-essai (2).

Pour enrichir notre réflexion, nous observé parmi les extraits proposés, ceux qui proposaient la situation où un personnage revient dans un lieu qui évoque pour lui le souvenir très fort de ce qu’il y a vécu dans sa jeunesse.

Dans Obsession, un homme revient dans une église. Il vit alors une émotion si forte, qu’il pense y retrouver la femme dont il était amoureux. Le spectateur vit à ses côtés cette émotion par un jeu entre des plans de plus en plus serrés sur le regard de l’homme et la vision subjective de l’objet de son désir. Il y a au plus fort de l’émotion un mouvement conjoint vers les yeux de l’homme et vers la femme qu’il pense retrouver.

 

 

 

 

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Ecole Gabriel Péri : extraits vus pour la préparation du film-essai (1).

Nous avons visionné plusieurs extraits de films pour observer comment des réalisateurs avaient mis en scène l’idée du souvenir d’un personnage.

Dans Coeur Fidèle, le souvenir de la femme désirée et absente envahit le réel de l’homme amoureux. Son image venue du passé se surimpose au moment présent.

Dans les Fraises Sauvages, un homme âgé revient sur les lieux de sa jeunesse et retrouve son passé et les émotions d’un émoi amoureux. Le moment de connexion avec ses émotions et souligné par un mouvement de caméra qui rapproche le spectateur de  son visage et de son regard. Le passage vers le passé se fait par des plans sur la nature : nuages, feuillage des arbres et fraisiers sauvages.

 

 

 

 

 

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Ecole Gabriel Péri : film-essai.

Pour notre film-essai, nous avons voulu conserver les séquences filmées lors des exercices car elle montraient certains de nos moments vécus dans le temps de l’école. Nous avons donc cherché comment les relier entre elles.

L’idée est venue d’après plusieurs extraits de films de mettre en scène de l’idée du souvenir d’un adulte qui repense à ses années passées à l’école.

Dans le Sud, on voit comment le spectateur est témoin d’une ellipse temporelle.

 

 

Nous avons choisi le dispositif inverse : une adulte revient devant l’école de sa jeunesse, se souvient et entraine avec elle le spectateur. Le passage se fait par un mouvement de caméra.

 

 

 

 

 

Nous avons réalisé deux tournages de cette séquence.

 

 

 

 

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Ecole Gabriel Péri : tournage de la séquence récréation à l’école.

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Ecole Gabriel Péri : séquence récréation à l’école.

Dans un troisième temps, nous avons voulu capter un moment de la récréation. Pour cela, nous avons choisi de partager les élèves la classe en 3 groupe, chacun vivant dans le même plan au même moment que les autres sa propre activité avec son propre rythme. Nous avons filmé en plan-séquence, la vue Lumière des Laveuses nous a inspirés.

Nous avons réalisé 3 versions. dans la première, nous avons disposé au premier plan une élève assise punie de jeux, au second quelques filles qui sont occupées à réaliser une chorégraphie et en arrière plan tous les autres élèves occupés à leurs jeux divers.

 

 

L’élève esseulée s’ennuie et par dépit, finit par tourner le dos à la cour de récréation. A la vision, nous avons trouvé que l’on ne distinguait pas assez nettement le second plan de la chorégraphie. Nous avons donc filmé cette séquence une seconde fois en changeant d’axe et en ajoutant la présence de deux personnages qui viennent se moquer de l’élève punie.

 

 

La séquence fonctionnait bien pour montrer que l’élève punie était exclue de l’espace de jeu de ses camarades dont la frontière était soulignée par la limite ombre/soleil. Du fait de ce nouvel axe de tournage, nous avons trouvé que la chorégraphie au second plan était trop visible. Nous avons donc filmé une troisième version.

 

 

Comme nous n’avions plus le jour du tournage la limite ombre/soleil de la deuxième version, nous avons voulu évoquer la limite à travers le regard subjectif de l’élève punie dans le reflet des vitres. Elle a une image déformée des jeux de ses camarades auxquels elle n’a pas l’autorisation d’accéder.

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