Le Cinéma, cent ans de jeunesse 2009-2010

Voici quelques séquences tournées au cimetière de Pantin. Nous sommes dans une phase de repérages, et nous avons rendez vous avec le conservateur du cimetière. Au cours de notre déambulation, nous croisons cette vieille dame, qui vient ici quotidiennement. Une conversation à bâtons rompus  s’engage.. Elle ne souhaite pas être filmée en gros plan , ni même être reconnue. Au coeur de la discussion; son mari disparu, dont elle parle au passé ou au présent; mais aussi sa jeunesse, l’école chez les soeurs, le café de ses parents. ..nous passerons 2 heures à l’écouter, attentifs , certains se sont assis sur les pierres .

Alexandre enregistre sa voix tandis que Bruno, Alimatou et Kenza s’éloignent avec Anne et se relaient pour tourner quelques images des lieux…

Enregistrement de la musique. Djaniia interprète un morceau de sa composition. Une bande son a été préparée pour la partie du film se déroulant dans le passage secret, mais au montage il a été décidé de ne pas l’utiliser.

Travelling dans le couloir.

Il a fallu enregistrer en son seul le bruit des pas dans le couloir  le chariot ayant fait trop de bruit pendant le travelling. La deuxième photo montre la séance de bruitage de la chute dans l’escalier interdit.

Les deux personnages ne sont plus qu’à quelques mètres de la sortie…

Un travelling latéral délicat. Initialement il était prévu que la cadreuse utilise la rampe de l’escalier pour glisser en même temps que le comédien.

Hola / Bonjour,

Nous sommes un groupe de 13 élèves de 15-16 ans de l’Institut Castellet de Sant Vicenç de Castellet, près de Manresa, en Catalogne. Nous nous verrons très bientôt à la Cinémathèque, mais par le moment  nous affichons quelques photos du tournage de notre film final, « Fin de printemps« .

Nous sommes un groupe d’élèves de 12-13 ans de l’Institut Fort Pius, de Barcelone.

Hem sortit pel nostre barri per tal de mostrar a l’institut i a tothom que entri en aquest bloc la realitat que es viu cada dia als carrers que envolten el Fort Pius, la gent que hi passa, alguns dels edificis més representatius, el mitjans de transport, els comerços… això clar, des del nostre punt de vista.
D’aquí a pocs dies ja podreu veure els « minuts Lumiere » que s’han filmat.
Les condicions són molt estrictes; solament un pla, no es pot moure la càmera i solament es podrà filmar un cop.
Els alumnes han de fer un treball semblant al que feren els germans Lumiere, i per tant han de preparar perfectament cada minut per a que res falli en el moment de polsar el REC.
Elecció del lloc, situació de la càmera, balanç de blancs, zoom, que passi el ells volen que passi, demanar permís per filmar (al zoo, La Sagrada Familia, Skating, Norma Còmics…), un munt de variables que han de tenir en compte abans del moment de la veritat.
Com veieu no és una cosa tan senzilla com sembla al primer cop d’ull, sino que hi ha molta programació i estudi al darrere.

Aquí teniu unes quantes fotos de com van anar els dies de gravació i el famós vídeo dels germans Lumiere « La salida de los obreros de la fábrica« 

Nous sommes un groupe d’élèves de 15-16 ans de l’Institut Castell d’Estela d’Amer, une petite ville de Catalogne, près de Gerone.

El dissabte dia 1 i el diumenge dia 2 de maig vam realizar el nostre rodatge. Vam fer força hores seguides, més del que ens pensàvem, entre els moviment de càmera (que sempre fan que t’entretinguis més), la por per la pluja, l’adequació de l’espai que ens havien deixat, o la festa que hi havia al poble amb gegants, xarangues i grallers, que feien molta animació però massa soroll per nosaltres. En fí, ara ja anem muntant i esperem que la cosa rutlli.

Si no hi ha res més, fins al dia 27 de maig.

Après l’écriture du scénario et du découpage technique, toute l’équipe s’est rendue sur les lieux du tournage repérés préalablement.

Sur place nous avons travaillé les plans, précisé le jeu de chaque acteur et défini le sens général de chaque dialogue.

Un planning a été établi déterminant le rôle de chacun, soit à la technique, soit face à la caméra, ceci pour chaque séquence.

L’ensemble du court-métrage à été tourné en deux jours pleins, au mois d’avril.

A bientôt, pour le découvrir en projection le 11 juin à la Cinémathèque !

 Cette première séquence du film, qui tient lieu d’exposition, est filmée depuis le fond d’un placard.

L’idée était : en un plan fixe, découvrir le personnage principal (Yasmine), le lieu dans lequel il évolue, les autres personnages, tout en jouant sur la couleur, les masquages et la profondeur de champ.

Autrement dit, réaliser beaucoup de mouvements sans bouger la caméra.

Mais comment avons-nous pu placer toute l’équipe dans ce placard ?

 La réalisatrice Lütfiye et son chef-opérateur Alexis nous donnent la solution.

Dans la dernière séquence du film, Lütfiye réalise un plan particulièrement réussi, bien que d’une apparente simplicité.

Dans un plan large, filmé sur trépied, les deux personnages sont au loin, et viennent face et vers la caméra. Une fois devant, ils bifurquent pour rejoindre un groupe de personnes. À la limite du bord du cadre, un panoramique d’accompagnement les empêchent de sortir de l’image. Une fois les deux personnages arrêtés, la caméra s’arrête.

Ce mouvement nécessaire, essentiel, sans fioriture, ne se fait pas sentir: il est au service de ses figures, du scénario également (la réunion spatiale de l’ensemble des personnages ne pouvait être coupée).

 Le chef-opérateur Alexis répète son panoramique, entouré de la preneuse de son Yasmine et de l’assistante-réalisatrice Kenza.(1) Leur professeur et l’intervenant supervisent.(2)

Dernière répétition avant le tournage du plan.(1) La réalisatrice Lütfiye lance le tournage du plan: « Moteur »…(2) « Annonce »…(3) Son assitante-réalisatrice Kenza fait le clap.

Le principe était le même dans le dernier plan de la séquence de la poursuite (plan fixe-panoramique d’accompagnement-plan fixe), encore plus sur la corde raide au niveau du risque de franchissement des limites du cadre par le personnage. Évidence et pureté du mouvement.

La réalisatrice Gamaliel (au centre, avec son chef-opérateur Vincent à gauche) ajuste le jeu des comédiennes par rapport au cadre du plan. Le chef-lumière El Karim (en blanc, derrière) vérifie l’éclairage du plan (éclairage au plan et non à la scène), en accord avec le style du reste de la séquence.

Résultat final : Photogramme du film (de gauche à droite: les actrices Ilknur, Yasmine et Fatima).

Mise en place du premier travelling sur rails tourné par le groupe, couplé à un panoramique : réglages du mouvement du trépied, de la vitesse d’exécution du travelling et du cadrage, calés sur le déplacement et le jeu de l’actrice principale Yasmine.

(Discussions entre la réalisatrice Gamaliel, le chef-opérateur Vincent, le machino El Karim, la preneuse de son Figen et l’intervenant.)

Tournage du plan.

Le résultat (la meilleure prise réalisée sur une petite dizaine, sans compter les répétitions) témoigne de  la difficulté d’allier tous ces paramètres, y compris sur de très courtes distances…